Bousier, lucane, hanneton ou cétoine sont des insectes coléoptères appartenant tous à la famille des Scarabéidés. Découvrez quels scarabées seront vos alliés au jardin et ceux qu’il vaut mieux éloigner de vos plantes.
Les scarabées regroupent une grande variété d’espèces, mais tous ne sont pas les amis du jardinier. Sont-ils des auxiliaires précieux ou des ravageurs causant de sérieux dégâts dans les cultures ? Voici nos réponses.
Qu’est-ce qui attire les scarabées dans mon jardin ?
Le scarabée, insecte coléoptère, traverse trois stades de développement : larve, pupe et adulte. Son corps est composé d’un abdomen, d’un thorax et d’une tête. Il possède de grandes pièces buccales, six pattes munies de dents pour creuser le sol, ainsi que des ailes (pas toujours utilisées pour voler) protégées par des élytres rigides et lisses. Selon l’espèce, un scarabée mesure entre 1 et 3 cm. La couleur de ses élytres varie entre brun, noir brillant, voire vert doré chez la cétoine.
À l’état larvaire, les scarabées, éclos dans le sol, se nourrissent des racines des plantes, d’excréments d’animaux et de déchets végétaux. Les adultes, quant à eux, remontent à la surface pour se nourrir d’insectes comme les pucerons, de fleurs, de fruits ou de bois en décomposition.
Tout jardin est susceptible d’accueillir une espèce de scarabée, mais reste à savoir laquelle !
Les scarabées sont-ils utiles ?
Des compagnons du jardinier
Grâce à leur alimentation et leur activité, certains scarabées rendent de précieux services au jardin. Ils aident d’abord à éliminer les nuisibles (limaces, acariens) et participent à la pollinisation en butinant des fleurs.
Les larves et les adultes améliorent et enrichissent le sol du jardin. Par exemple, le scarabée bousier, en transportant ses boulettes de déjections, contribue au recyclage de la matière organique. En enterrant ces boulettes, il enrichit la terre. Les larves de cétoine dorée, elles, décomposent efficacement le compost. À l’instar des lombrics, les galeries creusées par les scarabées allègent et aèrent la structure du sol.
À ne pas inviter au jardin
Deux espèces posent cependant problème : le hanneton et le scarabée japonais (Popillia japonica). Les larves du hanneton dévorent les racines. Attention à ne pas confondre la larve du hanneton avec celle de la cétoine, bien plus bénéfique : le hanneton est plus jaune, avec une tête plus grosse et un abdomen moins proéminent.
Le scarabée japonais, récemment arrivé en Europe, cause déjà de nombreux dégâts. Vorace, il s’attaque aux fruits, aux fleurs, aux cultures alimentaires, aux plantes ornementales, au gazon et aux arbres fruitiers. Il est à éradiquer rapidement.
Les gestes de premiers secours
Éloignez les scarabées nuisibles en adoptant quelques gestes simples :
– Encouragez la venue de leurs prédateurs naturels, tels que les oiseaux et les hérissons.
– Certaines plantes leur sont défavorables : le pélargonium, le ricin, le delphinium, les cornouillers, le houx ou le lilas.
– Pour éviter les attaques du scarabée japonais sur votre pelouse, laissez-la pousser d’une quinzaine de centimètres, ce qui décourage les femelles de pondre. Évitez également d’arroser, car les larves préfèrent les sols humides.
### Les pièges mixtes en cas d’attaque massive
Installez un piège mixte. Ce dispositif contient des hormones sexuelles, les phéromones, qui perturbent les mâles et empêchent la reproduction. Des attracteurs olfactifs, destinés aux femelles, complètent l’efficacité du piège.
Vous trouverez principalement des pièges anti-scarabée japonais, à installer durant l’été.