Votre bilan sanguin montre un taux élevé de cholestérol ? Pas de panique. Avant de revoir complètement le contenu de votre assiette, il est important de rappeler certaines notions.

Le cholestérol est une graisse produite par notre foie. Essentiel, il « nourrit » les membranes de nos cellules. Mais ce n’est pas tout. Il contribue aussi à la synthèse de certaines hormones sexuelles comme la testostérone ou la cortisone (qui aide notamment à se défendre contre le stress). Le cholestérol est également un composant de la bile, ce liquide qui permet de digérer les graisses alimentaires. Il joue aussi un rôle dans le bon fonctionnement de notre cerveau et dans le développement du fœtus. C’est également un précurseur de la vitamine D, essentielle pour absorber le calcium et le phosphore, entre autres. Nous en avons donc besoin.

Avoir trop de cholestérol n’est pas une maladie en soi, mais cela constitue un facteur de risque pour le cœur et les vaisseaux. Si on accumule ces excès de graisses pendant des années, nos artères en pâtissent, ce qui peut conduire à l’artériosclérose, une maladie aux conséquences graves pour le cœur, pouvant notamment provoquer des infarctus dans les cas les plus graves. À noter qu’il existe deux types de cholestérol : le « bon » (HDL) et le « mauvais » (LDL). C’est donc ce dernier qu’il faut surveiller, notamment en adaptant notre alimentation.

Les versions allégées du gruyère, du chèvre, de la mozzarella ou de la feta sont très intéressantes.
La première mesure à prendre consiste à éliminer les mauvaises graisses. Parmi celles-ci, on pense souvent aux fromages. Si beaucoup d’entre eux en contiennent, cela ne signifie pas qu’il faille les supprimer totalement.

« Il s’agit plutôt de faire les bons choix et, idéalement, d’opter pour des fromages allégés. Les versions légères du gruyère, du chèvre, de la mozzarella ou de la feta sont très intéressantes car elles permettent d’éviter les frustrations, à condition de ne pas en abuser », explique Béatrice de Reynal, nutritionniste.

On peut consommer 30 g de chèvre frais par jour sans risque.

Pour les versions non allégées, tous les fromages n’ont pas la même valeur nutritionnelle ni la même teneur en graisses. « Les moins gras sont les plus riches en eau, c’est-à-dire les fromages frais ou fermentés, comme les fromages frais de chèvre ou de brebis, ou encore les pâtes molles à croûte fleurie (comme le Camembert). Les plus gras sont les fromages les plus secs, comme l’emmental ou le parmesan », détaille la spécialiste. On peut donc consommer 30 g de chèvre frais par jour sans risquer d’augmenter son mauvais cholestérol, à condition de surveiller le reste de ses repas.

« On peut assurer à son organisme un apport supplémentaire d’oméga-3 (graines de lin ou de chanvre, huile de colza) qui permettra d’augmenter votre “bon” cholestérol (le HDL) et de réduire le risque de maladies cardiovasculaires », recommande la nutritionniste.

Merci à Béatrice de Reynal, médecin nutritionniste à Paris et fondatrice de Nutrimarketing.