Au printemps, les appels à capturer les frelons dits « asiatiques » se multiplient : qu’en est-il réellement ?
À l’arrivée des beaux jours, les campagnes visant à piéger le frelon à pattes jaunes (Vespa velutina) se font plus nombreuses. Cette espèce invasive suscite une mobilisation croissante, notamment chez les apiculteurs inquiets pour leurs ruches.
Introduit accidentellement sur le territoire français, le frelon à pattes jaunes s’y est établi avec une redoutable efficacité. Il est essentiel de ne pas le confondre avec son cousin autochtone, le frelon européen (Vespa crabro), qui joue un rôle dans le maintien de l’équilibre écologique.
Redoutable chasseur, Vespa velutina s’attaque prioritairement aux abeilles domestiques (Apis mellifera), causant de lourdes pertes dans les ruchers. Pour les apiculteurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, la présence de ce prédateur représente un danger réel pouvant compromettre toute leur production, voire leur activité économique.
Une solution simple : le piégeage ?
Face à cette menace, de nombreux particuliers se tournent vers le piégeage artisanal, encouragés par des conseils diffusés sur les réseaux sociaux. Le frelon à pattes jaunes est parfois présenté comme une menace globale pour les pollinisateurs, alors que son principal impact est surtout lié à la filière apicole.
Il convient toutefois de relativiser : en matière de déclin des pollinisateurs, les pesticides demeurent les principaux responsables. Les abeilles domestiques ne sont qu’une partie d’un écosystème bien plus vaste, où interviennent une multitude d’autres insectes.
Certaines publications, comme celles du compte @joanna_family_, expliquent comment confectionner un piège à base de produits courants : un mélange de grenadine, de bière panachée et de vin blanc versé dans un récipient du commerce suffirait à attirer les frelons.
Ces derniers, attirés par l’odeur sucrée, entrent dans le piège et s’y noient. Toutefois, cette méthode a un défaut majeur : elle est non sélective. De nombreux insectes bénéfiques et inoffensifs, comme les guêpes non agressives ou diverses mouches pollinisatrices, se retrouvent capturés et tués, avec des conséquences dommageables pour la biodiversité locale.
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