Cette erreur grave peut entraîner une amende de 3 750 euros pour les propriétaires d’animaux. Rencontrée par Linternaute.com, la vétérinaire Hélène Gateau explique.
85 % des Français considèrent leur animal de compagnie comme un membre de leur famille. À chaque étape de notre vie, notre fidèle compagnon à quatre pattes est à nos côtés pour nous accompagner. Alors, quand survient sa mort, nous souhaitons tous lui offrir des adieux dignes de l’affection que nous lui portons.
Cependant, une fois confrontés au deuil, il peut être difficile de prendre la bonne décision pour honorer sa mémoire. Selon le Baromètre Esthima en partenariat avec l’agence Woopets, 34 % des personnes avouent même avoir choisi une solution totalement illégale. « Beaucoup de gens enterrent leurs animaux de compagnie dans leur jardin pour rester auprès d’eux », explique la vétérinaire Hélène Gateau, autrice de *Pourquoi j’ai choisi d’avoir un chien (et pas un enfant)*. Pourtant, cette pratique est interdite depuis plusieurs années. En effet, le 1ᵉʳ janvier 2016, l’article L226-4 du Code Rural et de la Pêche Maritime, qui autorisait l’enfouissement des cadavres d’animaux à une profondeur d’1,20 m, en les recouvrant de chaux vive, a été définitivement abrogé.
« Que votre animal soit petit, grand, moyen, en zone rurale ou non, il n’y a aucune exception, c’est formellement interdit », souligne la vétérinaire. Et cette pratique peut coûter très cher aux propriétaires : une amende de 3 750 euros a été instaurée par l’État. Si cette sanction a été mise en place, c’est avant tout pour protéger l’environnement. « Les raisons sont essentiellement sanitaires. Enfouir un cadavre entraîne un gros risque de contamination des eaux, par exemple », explique Hélène Gateau. « L’animal a pu mourir à cause d’un virus ou d’une bactérie, donc on laisse potentiellement un agent pathogène semblable à la grippe aviaire dans l’écosystème. Les dépouilles attirent aussi les renards et les rats qui peuvent, à leur tour, devenir des vecteurs de maladies. »
Mais alors, que faire lorsque nous perdons l’un de nos fidèles compagnons ? Dans ce cas, il est obligatoire de contacter un service de pompes funèbres spécialisées ou d’emmener soi-même son animal chez le vétérinaire afin qu’il soit incinéré. Deux processus sont alors possibles : l’incinération collective, en même temps que d’autres animaux, et l’incinération individuelle. À la fin de cette étape, qui peut être douloureuse, il est cependant possible de récupérer l’urne, puis de la garder chez soi, ou d’enterrer les cendres, car il n’y a plus de risque sanitaire. « Je comprends la nécessité des gens de faire une forme d’enterrement et de sépulture pour leur animal », explique Hélène Gateau.
Les cimetières animaliers restent la seconde et dernière alternative légale. « Il y en a moins d’une quinzaine en France. Je conseille de se rapprocher du cimetière, mais les places sont chères et restreintes. » Tout comme l’incinération, l’enterrement dans un cimetière pour animaux a un coût qu’il ne faut pas négliger. L’incinération collective coûte entre 50 et 160 euros. Le prix d’une incinération individuelle varie en fonction de la taille et du poids de l’animal. Il faut compter en moyenne entre 70 et 270 euros.