Une arnaque aux fruits et légumes à domicile gagne du terrain

Depuis quelque temps, une escroquerie inquiétante se propage dans plusieurs régions : la vente abusive de fruits et légumes directement au domicile des particuliers. Ce sont certains médias ainsi que l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir qui ont tiré la sonnette d’alarme, en indiquant recevoir près d’une vingtaine de plaintes chaque mois à ce sujet. Mais en quoi consiste exactement cette tromperie qui fait de plus en plus de victimes ? On fait le point.

Un stratagème bien rodé

Le mode opératoire des escrocs est relativement simple : ils se présentent chez les gens, souvent avec le sourire, en proposant des fruits et légumes « frais, locaux et de saison », le tout à des prix soi-disant attractifs. Cependant, une fois la proposition acceptée, ils imposent à leurs victimes une quantité bien supérieure à celle attendue. Résultat : les clients se retrouvent, souvent sous pression, avec plusieurs dizaines de kilos de produits et une facture exorbitante.

Des factures qui grimpent très vite

Dans la région du Puy-en-Velay, un habitant a récemment été piégé, comme le rapporte Le Progrès. Il a déboursé plus de 250 euros pour environ 60 kilos de fruits et légumes, livrés sans qu’il ait réellement pu refuser.

Même scénario dans l’Aisne, où une mère de famille a témoigné pour TF1 : “Trois hommes avec une camionnette m’ont proposé des produits locaux à bon prix. J’ai accepté, pensant faire une bonne affaire”. Mais au final, elle s’est retrouvée avec six fois plus de marchandises que prévu, pour un montant dépassant les 200 euros. “J’ai été sidérée, mais dans ces conditions, on se sent obligé de payer”.

Et malheureusement, aucun recours n’est possible : la loi ne prévoit pas de délai de rétractation pour les denrées périssables.

Comment éviter de tomber dans le piège ?

Comme le rappelle TF1, le démarchage à domicile est encadré par une réglementation stricte, souvent méconnue. En principe, un vendeur doit obligatoirement remettre un devis écrit. Ce document doit être validé par le client, et la livraison ne peut avoir lieu qu’après un délai de sept jours. Si ces conditions ne sont pas respectées, mieux vaut refuser poliment mais fermement.