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Les erreurs fréquentes dans le stockage du bois de chauffage en été et comment les éviter
Le stockage du bois de chauffage ne se résume pas à l’entasser dans un coin du jardin. Il s’agit d’une opération délicate qui demande de l’attention et une méthode adaptée. Voici un aperçu des erreurs courantes et des conseils pour les éviter, afin de profiter d’un bois sec et efficace dès l’arrivée du froid.
Erreur fréquente : recouvrir complètement le bois
Face à des conditions météorologiques incertaines, il peut sembler judicieux de couvrir entièrement le bois avec une bâche plastique. Cependant, cette solution est souvent contre-productive. Le plastique emprisonne l’humidité et empêche le bois de respirer, créant ainsi de la condensation qui maintient le bois humide, voire le fait pourrir.
Il est essentiel de protéger le bois de la pluie tout en permettant une bonne circulation de l’air. Utilisez une bâche uniquement pour couvrir le dessus, en laissant les côtés libres. L’idéal est un abri avec un toit incliné et trois côtés ouverts pour assurer une bonne ventilation.
Une erreur souvent négligée est de déposer le bois directement sur le sol ou le béton. Ce contact favorise l’humidité par capillarité et, même en période sèche, le bois peut absorber de l’eau.
Pour éviter ce problème, surélevez le bois d’au moins 10 cm en utilisant une palette, des bastaings ou des traverses en bois. Cela permettra une meilleure circulation de l’air et évitera tout contact direct avec l’humidité du sol.
Prendre en compte le vent et l’exposition au soleil
Même si votre jardin est abrité du vent au nord de la maison, cet emplacement n’est pas optimal pour faire sécher le bois. Il est crucial que le bois soit exposé au soleil et au vent. Positionnez-le idéalement vers le sud ou l’ouest, afin qu’il bénéficie de la chaleur et de la circulation de l’air. Cela favorisera un séchage naturel et rapide, sans nécessiter d’effort supplémentaire.
Tasser excessivement : quand l’accumulation nuit
On a souvent tendance à empiler le bois de manière compacte pour gagner de la place. Toutefois, un tas trop serré entrave la circulation de l’air et ralentit le processus de séchage. L’humidité reste piégée au centre du tas, en particulier si le bois est encore vert.
Il est important de laisser suffisamment d’espace entre chaque bûche. Empilez-les de manière stable mais aérée, de préférence en quinconce. Si vous avez plusieurs rangées, prévoyez un espace entre chacune d’elles pour garantir une bonne ventilation.
Stocker du bois trop frais : la patience est essentielle
Le bois fraîchement coupé contient jusqu’à 50 % d’humidité. Il est donc primordial de le laisser sécher pendant au moins 18 mois, idéalement deux ans. Beaucoup pensent que l’été suffit pour sécher le bois, mais cela n’est vrai que si les conditions sont parfaites.
Ne brûlez pas du bois qui n’a pas séché correctement, même s’il a passé tout l’été à l’extérieur. Pour obtenir un bon feu, l’humidité du bois doit être inférieure à 20 %.
Négliger la vérification de l’humidité
À la fin de l’été, on suppose souvent que le bois est prêt pour l’hiver. Cependant, il est préférable de vérifier son taux d’humidité. Les humidimètres pour bois, peu coûteux, sont très utiles pour mesurer l’humidité. Ce petit geste vous évitera de mauvaises surprises.
Si le taux d’humidité est encore trop élevé, continuez à stocker le bois à l’extérieur, sous un abri, plutôt que de le rentrer dans la maison, où il risquerait de ne pas être assez sec pour votre poêle.
Rentrer trop tôt le bois à l’intérieur : une erreur d’anticipation
Bien se préparer pour l’hiver est essentiel, mais rentrer trop tôt tout le bois dans un espace mal ventilé comme une cave ou un garage peut être contre-productif. L’humidité stagnante empêche le bois de continuer à sécher, ce qui peut entraîner des moisissures et des mauvaises odeurs.
Ne rentrez que le bois nécessaire pour quelques jours. Laissez le reste à l’extérieur, à l’air libre, sous abri, jusqu’à ce que le chauffage commence.
Choisir le mauvais type de bois : tous les bois ne se valent pas
Il peut être tentant d’acheter du bois en vrac pendant l’été, parfois à bas prix. Cependant, tous les types de bois ne conviennent pas à un usage de chauffage. Les bois tendres, comme le peuplier ou le sapin, brûlent rapidement, génèrent beaucoup de fumée et encrassent les installations.
Privilégiez les bois durs, comme le chêne, le hêtre, le charme ou le frêne. Ils brûlent plus lentement, produisent plus de chaleur et laissent moins de résidus.
Bien stocker son bois pour un hiver agréable
L’été est un moment clé pour bien préparer son bois de chauffage. En évitant ces erreurs courantes, vous vous assurez un hiver confortable, économique et sécurisé. Rappelez-vous qu’un mauvais stockage du bois peut nuire à sa performance et à votre sécurité. Prenez le temps de vérifier votre installation et de l’ajuster si nécessaire, pour un hiver chaud et serein.
