À 29 ans, ce talentueux boulanger gersois a captivé le jury avec un pain au chocolat revisité, mariant poivre du Sichuan, gelée de mandarine, orange amère et jus de yuzu.

Un boulanger du Sud-Ouest sacré pour son pain au chocolat ? De quoi réjouir les partisans du terme « chocolatine ».

Dimitri Bordon, Français de 29 ans, a décroché la « Coupe du monde de la chocolatine/pain au chocolat », organisée près de Toulouse, en affrontant une vingtaine de concurrents venus de douze pays.

« C’est un énorme honneur », a confié le jeune Gersois après sa victoire, comme on peut le lire dans Le Parisien. Et d’ajouter : « Surtout quand on voit les candidats, les produits qui ont été présentés, le jury… ça fait peur ! ».

Travaillant dans une boulangerie de Cugnaux, en banlieue toulousaine, Dimitri a séduit un jury de 18 professionnels du secteur de la restauration.

De nombreux pays en compétition pour le prix du meilleur pain au chocolat du monde
Les vingt candidats venus notamment d’Arabie saoudite, du Cameroun, du Canada ou encore du Viêt Nam, se sont affrontés lors de cette deuxième édition de la compétition.

La France et le Maroc étaient particulièrement bien représentés, avec quatre participants chacun, tandis que le Cameroun en comptait deux.

Sous le regard attentif de plus d’une centaine de spectateurs, les compétiteurs ont dû réaliser 24 viennoiseries, 12 classiques et 12 revisitées, respectant un poids précis entre 70 et 90 grammes.

Tous utilisaient les mêmes ingrédients (beurre, chocolat) et étaient jugés sur la cuisson, la régularité, la qualité du feuilleté, le goût et la texture.

Un pain au chocolat aux saveurs inattendues présenté par ce boulanger du Sud-Ouest
Malgré une concurrence éclectique, Dimitri Bordon s’est imposé grâce à une création audacieuse : un pain au chocolat au poivre du Sichuan, façonné en forme de moulin, sublimé par une gelée de mandarine, d’orange amère et de jus de yuzu.

Aux côtés de Dimitri, l’Italien Mirko Zenatti a décroché une place sur le podium, remportant également le prix spécial d’un jury de particuliers.

Fier de sa victoire, Dimitri a confié à nos confrères de La Matinale de TF1 : « C’est une belle manière de représenter l’artisanat, le vrai. » Il a souligné que ce succès est le fruit de « beaucoup d’entraînement et de rigueur », ajoutant : « C’est un challenge, bien sûr, mais avant tout la passion et le plaisir de fabriquer de la viennoiserie. »

L’artisan gersois a également confié à La Dépêche du Midi s’être entraîné sans relâche, matin et soir, pendant des semaines pour cet événement.

« Il faut être rigoureux sur la manière de procéder, notamment au moment du tourage. Si c’est mal fait, la texture peut devenir briochée. Ce qui fait la différence, c’est aussi le plaisir de fabriquer et l’envie de faire des produits au top », a-t-il confié.

Sa persévérance, sa passion et son engagement lui ont ainsi permis de décrocher la victoire. Un succès qui ne manque pas d’attirer de nouveaux clients dans sa boulangerie, tous curieux de goûter la création du champion.