Tout savoir sur le fumier de cheval : composition, types et utilisation
Qu’est-ce que le fumier de cheval ?
Le fumier de cheval est un mélange naturel de déjections animales et de litière végétale, souvent composée de paille. Parmi les différents types de fumier, celui de cheval est particulièrement équilibré. Il contient :
- Potassium : issu des urines.
- Azote : apporté par les matières humides.
- Carbone : issu des matières sèches.
Grâce à sa forte teneur en matières sèches, il se décompose lentement, fournissant des minéraux et oligoéléments essentiels pour les cultures. Cependant, une utilisation inadéquate peut limiter ses bénéfices.
Les atouts du fumier de cheval pour vos sols
Le fumier de cheval offre de nombreux avantages :
- Alléger et aérer les sols lourds : facilite la circulation de l’air et de l’eau.
- Enrichir les sols argileux ou sablonneux : favorise un sol léger et fertile.
- Stimuler la formation d’humus : améliore la structure et la composition du sol.
- Soutenir la vie microbienne : favorise les organismes vivants, gage d’un sol de meilleure qualité.
Les types de fumier de cheval
- Fumier frais
Utilisé immédiatement, il comporte des risques :- Contamination par des graines de mauvaises herbes.
- Présence de germes pathogènes ou résidus de vermifuges.
- Excès d’ammoniaque, pouvant polluer le sol.
- Risque pour les jeunes plantes à cause de sa richesse en azote.
- Fumier demi-mûr
À mi-chemin entre fraîcheur et décomposition, il est idéal pour :- Enrichir les sols nus en automne, se décomposant durant l’hiver.
- Servir de paillage au pied des arbres fruitiers, rosiers, tomates, melons, ou courges.
- Fumier composté
Arrivé à maturité après 6 mois de compostage, il ne contient plus de résidus problématiques. Pour réussir le compostage :- Surélevez le tas pour favoriser l’écoulement des liquides et la circulation de l’air.
- Retournez-le trois fois et protégez-le de la pluie avec une couverture végétale.
- Limitez la hauteur des tas pour une meilleure gestion.
Comment utiliser le fumier de cheval ?
- Précautions générales
- Pour le fumier frais : épandez-le au moins 3 à 4 mois avant les plantations pour éviter de brûler les racines.
- Ne pas en ajouter tous les ans : un apport tous les 2 ou 3 ans est suffisant.
- Réaliser une couche chaude
Déposez 40 cm de fumier frais dans une fosse ou un bac, arrosez abondamment, puis recouvrez de 20 cm de terre et terreau. Cette technique est idéale pour les cultures précoces. - Épandage
- Fumier composté : 1 à 3 kg/m², à incorporer au sol avant les semis (en automne ou début mars).
- Couche épaisse à l’automne : favorise une décomposition grâce aux précipitations et à l’activité des vers de terre.
Attention à la toxicité
Le fumier frais peut contenir des résidus de vermifuges ou traitements médicamenteux. Il est recommandé de :
- Le laisser vieillir trois semaines avant utilisation.
- Éviter son contact direct avec les vers de compost, qui pourraient être affectés.
Où se procurer du fumier de cheval ?
- Gratuitement : auprès des écuries, centres équestres, ou propriétaires de chevaux.
- Dans le commerce : disponible en jardineries sous forme compostée, souvent vendu avec les terreaux et engrais.
Utilisé correctement, le fumier de cheval est un véritable allié pour vos cultures et votre sol. Profitez de ses nombreux bienfaits tout en respectant les bonnes pratiques !