Le frelon asiatique refait surface en été : comment réagir efficacement ?
Avec l’arrivée des beaux jours, le frelon asiatique fait son grand retour sur le territoire français. Voici les bons réflexes à adopter si vous croisez cet insecte ou tombez sur son nid.
Débarqué en France en 2005 via le commerce international, le frelon asiatique est aujourd’hui considéré comme une menace sérieuse pour la biodiversité locale. Ne disposant pas d’ennemis naturels dans nos régions, il s’en prend principalement aux abeilles, déjà en déclin, contribuant ainsi à déséquilibrer les écosystèmes. Il se distingue par son corps sombre, ses pattes jaunes à extrémités noires et son abdomen orangé. Aujourd’hui, sa présence est confirmée dans toutes les régions, d’après les données de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN).
Un nid repéré ? Voici ce qu’il faut savoir
Bien qu’il ne soit pas réputé pour être agressif envers l’homme, il est essentiel de savoir identifier son nid. Souvent dissimulé à faible hauteur – sous un avant-toit, dans un abri ou un garage – il commence petit avant de s’agrandir rapidement avec l’activité des ouvrières, atteignant parfois 60 à 80 centimètres de diamètre. Si vous repérez une telle structure, restez à distance et évitez toute tentative d’intervention hasardeuse. Une élimination ne doit se faire que si le nid présente un risque direct, et toujours par des professionnels.
Contrairement à une idée reçue, le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que d’autres insectes comme les guêpes ou les bourdons. Il attaque rarement, sauf s’il se sent menacé, et son venin est relativement peu toxique. Selon l’INPN, on peut observer un nid à quelques mètres sans danger tant qu’on ne le dérange pas. La plupart des piqûres surviennent lorsqu’on tente de détruire un nid ou qu’on manipule accidentellement un frelon.
En cas de découverte d’un nid, adoptez les bons gestes
N’intervenez jamais vous-même pour éliminer un nid. Les solutions artisanales sont non seulement inefficaces, mais peuvent aussi s’avérer très risquées. Mieux vaut faire appel à des spécialistes équipés pour intervenir en hauteur et neutraliser un nid actif. Il est conseillé d’agir uniquement si le nid se situe à proximité immédiate d’un lieu de vie ou de passage fréquent (moins de 10 mètres).
Sauf cas d’extrême urgence, les pompiers ne se déplacent plus pour ce type d’intervention. Certaines communes proposent une aide financière pour couvrir, partiellement ou totalement, les frais d’intervention qui oscillent généralement entre 70 et 150 euros. D’un point de vue légal, le locataire prend en charge les produits utilisés, tandis que le propriétaire est responsable du coût de la main-d’œuvre.
Faut-il capturer le frelon asiatique ? Ce qu’en disent les experts
Concernant le piégeage, les spécialistes de l’INRA et du Muséum national d’histoire naturelle déconseillent fortement le piégeage massif et généralisé. En effet, ces dispositifs tuent de nombreux insectes non visés, sans réelle efficacité sur les frelons asiatiques. Si nécessaire, l’utilisation de pièges sélectifs ne doit se faire que dans un périmètre restreint, autour des ruches attaquées.
Dernière mise en garde importante : n’écrasez pas les frelons asiatiques. Lorsqu’ils sont tués, ces insectes émettent un signal chimique qui alerte et attire les autres membres de la colonie, augmentant le risque d’attaque. En cas de rencontre, restez calme et éloignez-vous doucement sans geste brusque.
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