Comment conserver les bananes plus longtemps ?
Les bananes sont disponibles sur le marché à différents niveaux de maturité. Mais comment faire pour prolonger leur durée de conservation ?
Faciles à éplucher, au goût délicieusement sucré, elles sont devenues incontournables dans nos cuisines. Autrefois considérées comme des fruits exotiques rares, leur importation depuis l’Asie, l’Afrique ou l’Amérique centrale les a rendues bien plus accessibles. Aujourd’hui, elles sont aussi répandues que les pommes ou les poires.
Et pourtant, malgré leur popularité, elles se distinguent par des particularités bien à elles. Alors, comment éviter qu’elles noircissent trop vite ?
Pourquoi les bananes changent-elles de couleur ?
Star des fruits dans le monde entier, la banane séduit par sa douceur et sa texture onctueuse. On l’apprécie aussi bien au petit-déjeuner que dans les desserts, les smoothies ou pour un en-cas sain. Riche en glucides et en potassium, elle constitue une excellente source d’énergie.
Mais un désagrément revient souvent : l’apparition rapide de taches brunes. En quelques jours seulement, une banane bien jaune peut devenir tachetée, voire complètement brune, ce qui modifie son aspect, sa consistance, et parfois son goût. Résultat : beaucoup de gens finissent par jeter des fruits encore consommables. Un véritable gâchis !
Une avancée technologique pour des bananes plus durables
Des chercheurs de l’entreprise britannique Tropic ont récemment mis au point une solution innovante pour lutter contre ce fléau. Grâce à une technique d’édition génétique, ils ont réussi à créer une banane qui résiste mieux au brunissement.
L’idée ? Intervenir directement sur les gènes responsables de l’enzyme appelée polyphénol oxydase (PPO). C’est cette enzyme qui, en réagissant avec l’oxygène, provoque l’oxydation – le processus qui fait brunir la chair du fruit. À mesure que la banane mûrit, la production de PPO augmente, accélérant le noircissement.
Avec la technologie dite Geigs (Gene Editing Induced Gene Silencing), Tropic parvient à « désactiver » ces gènes sans introduire d’ADN étranger. Contrairement aux OGM classiques, cette méthode n’implique pas l’ajout de matériel génétique externe – ce qui la rend potentiellement plus acceptable sur le plan éthique et sanitaire.
Moins de gaspillage, plus de fraîcheur
Cette nouvelle variété de bananes a un autre avantage : elle mûrit plus lentement. Un atout majeur pour le transport et la distribution, notamment dans les pays importateurs. Actuellement, les bananes ont une durée de vie assez courte une fois récoltées. Il faut donc maîtriser parfaitement leur maturation pour éviter les pertes.
Grâce à cette innovation, les fruits peuvent rester jaunes et appétissants plus longtemps, réduisant ainsi les pertes aussi bien pour les commerçants que pour les consommateurs. Cela représenterait un pas important dans la lutte contre le gaspillage alimentaire à l’échelle mondiale.
Une innovation qui suscite le débat
L’édition génétique appliquée à l’agriculture divise encore. D’un côté, les défenseurs de la biotechnologie saluent les bénéfices en matière de durabilité et de sécurité alimentaire. De l’autre, certains s’interrogent sur les risques et les implications à long terme.
Cependant, les scientifiques précisent que la technique utilisée ici diffère des méthodes OGM traditionnelles : il ne s’agit pas de mélanger des espèces, mais simplement d’intervenir sur l’ADN de la plante elle-même pour moduler ses fonctions naturelles.
Les États-Unis et le Canada ont déjà donné leur feu vert à cette innovation. D’autres pays pourraient suivre le mouvement, dont la France et certains membres de l’Union européenne, sous réserve de validation réglementaire.
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